La popularisation de la théorie de l’évolution passe fréquemment par des exemples de bactéries mutantes ou de simulations par ordinateurs. Il semble que les croyants évolutionnistes aient tellement eu d’échecs avec les fossiles qu’ils ont dû trouver autre chose pour alimenter la croyance.
Le présent article met en lumière le côté très tordu de la propagande évolutionniste qui passe généralement par 2 étapes simples :
1) Exploiter un fait réel, anodin et singulier en omettant de rapporter certains détails de la recherche qui ne favorisent pas l'évolution ;
2) Établir un lien complètement gratuit entre ce fait et la théorie de l'évolution avec des clichés.
Une équipe de scientifiques dirigée par le biologiste Richard Lenski a réalisé une expérience sur la bactérie E Coli. Cette espèce ne peut utiliser le citrate en présence d’oxygène. L’expérience consiste à laisser croître des colonies de milliards de bactéries en milieu très faible en glucose et très riche en citrates. On se demande si les bactéries « développeront » un moyen d’utiliser le citrate par processus de mutation-sélection naturelle.
Le 4 juin 2008, Lenski publiait ses travaux. Les résultats indiquent qu’après 30 000 générations et des trillions de bactéries reproduites, une « espèce » variante a émergé. Cette espèce a développé la capacité d’utiliser le citrate, conclut-on selon plusieurs médias « scientifiques ».
Par exemple, New Scientist affirme :
« Une évolution d’une innovation majeure s’est déployée directement devant les yeux des chercheurs. C’est la première fois que l’évolution est captée au moment de produire un nouveau trait aussi rare et complexe. »
Pour un évolutionniste, la mécanique est simple : E Coli ne pouvait pas utiliser le citrate comme nutriment et maintenant il le peut, après des mutations génétiques et de la sélection naturelle. Et tout s’arrête ici. On conclut qu’une innovation s’est développée là où elle n’existait pas, sans créateur, sans intelligence, juste par le hasard des mutations et dans un milieu riche en citrate.
Fin de l’histoire pour les évolutionnistes ; leur foi est confortée par "le plus grand exemple d’évolution en action jamais rapporté".
Pour les sceptiques, pour les rationnels et pour ceux qui désir davantage que des évènements partiellement rapportés, étudions ce qui s’est passé, juste un très petit, léger, minuscule tantinet en profondeur.
Les faits
E. Coli possède depuis toujours la capacité de digérer le citrate, en milieu sans oxygène. Cette bactérie utilise normalement le citrate comme source de nourriture en l’absence d’oxygène. Voilà déjà un fait intéressant qui rend la nouvelle beaucoup moins liée à un phénomène d’évolution.
Le point est le suivant : en milieu oxygéné (le contexte de l’expérience citée) la bactérie n’a pas la capacité d’importer le citrate de l’extérieur vers l’intérieur de la cellule. Donc, la machinerie métabolique complexe nécessaire à la dégradation du citrate en éléments utilisables existe depuis toujours, c’est simplement un problème d’import du nutriment en milieu oxygéné qui se présente.
Lenski affirme :
« La seule barrière connue à la croissance sur le citrate en milieu aérobic est l’inhabilité de transporter le citrate en présence d’oxygène. »
Maintenant, il reste aux chercheurs la tâche de découvrir quelle mutation a permis aux bactéries d’ouvrir la porte aux citrates en milieu oxygéné. Déjà, quelques possibilités ont été proposées :
1) La bactérie possède des canaux membranaires qui laissent passer certaines molécules spécifiques. Il est possible que l’un d’eux ait été « déformé » pour laisser entrer le citrate ;
2) E Coli produit une protéine qui importe le citrate en milieu sans oxygène (via le gène CitT). Il est possible qu’une mutation ait affecté la régularisation du gène sous jacent et ait entrainé la surproduction de la protéine.
Innovation majeure vous dites ??
Dans tous les cas, il n’y a aucune apparition d’un mécanisme nouveau permettant de digérer le citrate. Aucune innovation n’est nécessaire car la machinerie très complexe nécessaire à cet effet existait déjà au début de l’expérience.
Analogie : Imaginez une usine très complexe qui transforme des billots d’arbre en bois d’œuvre. Cette usine possède des machines complexes qui taillent le bois et des produits chimiques très précis. Le problème est que la porte de l’usine n’est pas assez grande pour laisser entrer le bois. La porte existe et les machines pour transporter le bois aussi. Il suffit d’agrandir la porte. Un jour, une tornade passe par là et détruit un flan de l’usine ce qui laisse une assez grande ouverture pour laisser entrer le bois.
Diriez-vous qu’une innovation majeure menant à la transformation du bois brut en bois d’œuvre a été engendré par une tornade ? Ça serait à mon avis tordu et malhonnête de présenter la nouvelle ainsi.
C’est pourtant très exactement ce que les évolutionnistes font dans ce cas cis et dans les quelques autres cas de bactéries mutantes rapportés.
9 trillions de bactéries ; et les reptiles eux ??
C’est après avoir attendu que la population des bactéries atteigne 9 trillions d’individus que la tendance vers la métabolisation du citrate est « apparue ».
Une affirmation évolutionniste très populaire est qu’une espèce de reptile aurait évolué pour engendrer les oiseaux sur plusieurs dizaines de millions d’années.
Imaginez que 4 millions de reptiles de cette espèce apparaissent à chaque année et que 4 millions meurent en moyenne. Donnons une période de 60 millions d’années d’évolution. Cela ferait au total 240 trillions d’individus produit pour permettre le passage des écailles aux plumes, des pattes aux ailes, du changement morphologique, de l’aérodynamisme, du vol, etc … Des centaines voire des milliers de réelles innovations complètement inutiles aux reptiles qui durent se produite. C’est une population totale seulement 25 fois supérieure que la population de bactéries en question, qui n’a rien produit de nouveau, rappelons-le.
Le point tournant est que les bactéries ont été « plongées » dans le citrate avec une teneur minimale en glucose pour permettre la survit. Dans la nature, les contextes de pression comme celui-ci ne se présentent que très rarement, un évènement changeant de façon marquante le milieu naturel étant requis. Ceci indique qu’il est fort probable que sur 240 trillions de reptiles et de reptiles-oiseaux, une faible portion ont été exposés à des pressions naturelles favorisant des individus mutants. Si on disait 10%, on arriverait, aux fins de la comparaison, à seulement 24 trillions d’individus.
L'étude de Lenski nous a donc beaucoup plus appris sur l'impossibilité de l'évolution que sur l'apparition d'innovations biologiques à partir de mutations génétiques, qui, il faut le remarquer, sont des erreurs de copies de l'ADN qui corrompent l'intégrité de l'information génétique.
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Sources :
Zachary Blount, Christina Borland and Richard E. Lenski, “Historical contingency and the evolution of a key innovation in an experimental population of Escherichia coli,” Proceedings of the National Academy of Sciences USA, 4 juin 2008
Bob Holmes, Bacteria make major evolutionary shift in the lab, NewScientist.com news service 9 Juin 2008